Comment cultiver la santé : bouger !
La santé, c’est comme le jardin, l’amour ou la voiture, ça s’entretient. Chacun trouvera la métaphore qui lui convient.
Or il y a trois secrets qui permettent de rendre ça facile :
Poser les bonnes bases : avoir une bonne conscience et connaissance de notre patrimoine de départ et faire des choix de vie qui vont dans la bonne direction à partir de là
Rester vigilant pour observer les petits déséquilibres, et les corriger avant qu’ils ne deviennent de grands déséquilibres
Etre souple et adaptable avec les imprévus, car la vie n’est pas un long fleuve tranquille et elle vous mettra au défi de temps en temps.
Pour ma part, je propose d’aborder avec vous les bases et les directions qu’on peut prendre pour cultiver la santé, mais pour ceux qui préfèrent finalement aller jardiner ou s’occuper de leur voiture, vous serez mieux servis par là ou par là 😉
Pour commencer, même si vous le savez, ne serait-ce qu’intuitivement, je crois bon de rappeler que la santé résulte d’un équilibre harmonieux de tous les domaines de notre vie.
A travers la naturopathie, vous êtes invités à explorer principalement quatre éléments fondamentaux de l’hygiène de vie : l’exercice physique, l’alimentation, le sommeil, et l’équilibre psychologique et émotionnel. Nous pourrions y ajouter le cadre de vie, mais ce sujet dépasse bien souvent notre seule volonté individuelle…
Il y a déjà beaucoup à dire avec les quatre premiers, et je tiens avant tout à aborder la question de l’exercice physique.
Pourquoi ? Parce que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est le plus plus simple à mettre en œuvre, à mesurer, et à adapter au jour le jour.
Rassurez-vous, loin d’être une simple question d’effort et de contrainte, ce thème concerne tout autant le repos que l’exercice en lui-même. C’est bon, je vous ai convaincus ? Alors pendant que vous êtes motivés, commençons par mettre le corps en mouvement, et nous nous reposerons après !
Mettre son corps en mouvement
Je ne crois pas casser un mythe en vous disant que le corps humain n’est pas fait pour être assis 8h par jour sur un siège, ni pour rester debout 8h par jour dans une position statique d’ailleurs.
Vous le savez, le corps humain est conçu pour marcher, courir, nager, grimper, sauter, boxer, danser, caresser, … Un vrai couteau suisse.
Il existe donc une myriade de fonctions mécaniques et de réactions métaboliques qui permettent tout ça.
Et ces différents processus eux-mêmes, lorsqu’ils sont actionnés, participent au bon déroulement des autres mécanismes, le tout dans un système vertueux qui s’auto-entretient.
Saviez-vous que :
Bouger stimule la circulation des fluides dans le corps : le sang bien sûr, mais aussi et surtout la lymphe, dont le rôle est de transporter les déchets vers les glandes (traitement) puis vers les portes de sorties (évacuation).
Or le système lymphatique est dépourvu de pompe (contrairement au système sanguin qui reste constamment en mouvement grâce au cœur). Le mouvement, tout comme le massage, contribue à la circulation lymphatique et donc à l’élimination des déchets.Bouger apporte de la chaleur à l’organisme, ce qui a pour effet de soutenir ou stimuler le bon fonctionnement de la plupart des organes : le métabolisme est plus efficace dans ces conditions que lorsqu’il est refroidi.
Bouger et se réchauffer permet ainsi de transpirer : la peau, avec ses glandes sudoripares et sa surface impressionnante, est une des principales voies finales d’élimination de nos déchets internes.
Bouger permet une meilleure oxygénation de tous les tissus, jusqu’aux plus profonds et jusqu’aux extrémités : l’apport en oxygène permet aux cellules de se régénérer mieux ou plus vite ; et cerise sur le gâteau, en parallèle, les poumons rejettent davantage de dioxyde de carbone, une autre façon de purifier l’organisme.
Bouger stimule la production d’hormones du bien-être : pendant que vous vous activez, l’organisme est inondé de messages chimiques calmant pour le système nerveux, améliorant immédiatement notre état mental et émotionnel.
Outre l’adrénaline et le cortisol qui mettent l’organisme dans les conditions idéales pour endurer l’effort, le sport engendre aussi la production des « hormones du bonheur ».
D’abord la dopamine et les endorphines, surtout si l’effort est un peu prolongé (30 minutes). Elles provoquent le sentiment de plaisir, voire d’euphorie (qui vous rendra accroc au sport), et ont un effet anti-douleur. Puis, quand la dopamine redescend, vient la sérotonine, qui prolonge le sentiment de satisfaction et la récupération, notamment en améliorant le sommeil.Bouger soutient les facultés cognitives : plusieurs zones du cerveau sont activées en même temps, ce qui induit une plus grande clarté mentale.
Par ailleurs, vous aiguisez votre coordination, vos réflexes et vos capacités réactives, ce qui améliore la vivacité intellectuelle également.
Même si ne retenez pas tout, gardez en tête quelques uns de ces bienfaits.
A mon sens, c’est la meilleure motivation qui soit.
Lorsque vous faites du sport ou n’importe quelle activité physique (même le ménage), n’hésitez pas à vous les remémorer. Conscientisez dans l’instant tout ce qui se passe de positif dans votre corps, alors que votre mental aurait tendance à se laisser gagner par la sensation de fatigue, ou de flemme… Apprenez-lui que bouger vous fait du bien, et il finira par l’intégrer lui aussi !
Connaissez-vous l’hormèse ?
Pour aller plus loin dans la compréhension des bienfaits de l’activité physique, il est important de parler d’hormèse.
Ce concept englobe toutes les pratiques (pas que sportives) par lesquelles un individu cherche à dépasser sa zone de confort, à se dépasser avec l’intention d’augmenter ses capacités, ce qu’on appellera son potentiel adaptatif.
L’organisme est stimulé au-delà de ce qui est habituel, et, selon l’expression « ce qui ne te tue te rend plus fort », il finit par intégrer qu’il est capable de supporter plus, d’aller plus loin qu’avant.
Concrètement, il s’agit de mettre le corps dans une situation volontairement stressante (par exemple un effort physique plus soutenu que d’habitude), sur un temps assez court et sans aller trop loin, pour ne pas le blesser ni l’épuiser.
On ne cherche pas à gagner en performance pour la gloire, mais à gagner en résistance pour être mieux armé face aux nécessités de la vie. L’hormèse est une pratique de renforcement.
Et cela peut constituer un nouvel objectif si vous en manquiez !
Mettre son corps au repos
Nous avons vu qu’il est important de bouger pour entretenir toute la mécanique du corps dans son cercle vertueux.
En effet, une baisse ou une absence de sollicitation par l’activité physique entraîne irrémédiablement une diminution de la vitalité.
Une articulation qui ne sert pas aura tendance à se calcifier, un muscle qui ne sert pas aura tendance à s’atrophier.
Et c’est valable pour tous les organes et systèmes qui souffrent de trop d’immobilité (source de stases et de tumeurs).
Néanmoins, s’il est primordial d’avoir une activité physique fréquente et régulière, il est tout aussi nécessaire de se ménager des temps de repos.
Pour deux raisons :
Prendre le temps de reconstituer ses réserves d’énergie, afin de ne pas épuiser l’organisme.
Pour prendre soin de soi, il convient de respecter un certain rythme, dans ce cycle d’activation et de récupération.Or ce rythme est propre à chacun, et il sera donc important de s’observer, et d’ajuster si besoin, pour développer cette pratique de santé la plus élémentaire.
Permettre à l’organisme d’intégrer les bénéfices de la pratique.
En effet, il est généralement reconnu que l’exercice physique est plus vertueux lorsqu’il est suivi d’une phase de récupération.
Nous ne parlons pas ici de sommeil, mais simplement de repos physique. Concrètement, il peut s’agir de quelques minutes de calme après l’effort, ou de quelques étirements doux et pratiqués dans la conscience et la satisfaction de s’être fait du bien.Cette habitude est bien connue des personnes qui pratiquent le yoga, où il est systématiquement proposé de conclure une séance par un moment d’immobilité et de méditation, pour permettre l’intégration des sensations du corps.
En conclusion, lorsque vous souhaitez consacrer un temps à l’exercice physique, pensez à inclure un temps de récupération.
Quelques pratiques simples
Si vous venez tout juste de prendre conscience de l’importance de se bouger, si vous cherchez par quoi commencer, ou si vous souhaitez conseiller un proche un peu trop sédentaire, j’évoque ici quelques pratiques variées.
Nous disposons aujourd’hui de beaucoup d’informations et de ressources émanant des quatre coins du monde. Grâce à cela, notre société occidentale s’est largement enrichie de pratiques corporelles assez éloignées de sa tradition d’origine.
Résultat : le panel des activités sportives existantes est considérable et vous n’avez donc aucune excuse !
Les classiques et incontournables :
la marche : la plus simple et la moins dangereuse des activités physiques, elle n’en est pas moins ultra complète sur le plan des bénéfices sur la santé (à pratiquer quotidiennement).
les étirements : ponctuellement, mettez-vous à l’écoute et ressentez de quoi votre corps a besoin ; étirez alors la zone qui réclame un peu d’attention, qui a besoin d’être libérée, soulagée.
le vélo : privilégiez le vélo pour certains de vos déplacements ou allez simplement vous balader.
la natation : encore plus bénéfique dans l’eau de mer que dans l’eau chlorée, nager réveille des sensations différentes de ce qui se passe quand on s’active sur la terre ferme.
Quelques pratiques plus spécifiques :
le qi gong : gymnastique énergétique chinoise qui active l’organisme en douceur, et avec grâce.
le yoga : postures, enchaînements, respiration et méditation (plus exigeant physiquement), à pratiquer d’abord avec un encadrant le temps d’acquérir les bases.
le H.I.I.T. (high intensity interval training) : effort court mais de forte intensité, sur un rythme fractionné, mêlant le renforcement musculaire et cardio-vasculaire, pour ceux qui ont peu de temps à y consacrer mais qui veulent être efficaces !
Sentez-vous libre d’expérimenter, car ici pas de régime strict, de protocole ou de cure… soyez créatif avec vous-même et à l’écoute de vos sensations.
Pour montrer l’exemple, sachez que je me suis moi-même lancée un défi… RDV le 17 septembre à Monassut-Audiracq !
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