Recommandations capillotractées

Pour la santé des cheveux

Signe extérieur de santé et de vitalité, au-delà des canons esthétiques, l’aspect de notre chevelure mérite toute notre attention.

Située en périphérie des organes vitaux, elle n’est pas une priorité pour l’organisme en cas de défaillance de nos systèmes ; située tout à fait en haut du corps, la gravité ne joue pas en sa faveur, et elle risque donc de ne pas être parfaitement alimentée si l’organisme est affaibli ou encrassé. 

Vous l’aurez compris, nos cheveux seront donc sans doute les premiers sacrifiés en cas de problème…
Voyons alors comment en prendre soin (en prenant soin du reste), et comment prendre soin du reste (en prenant soin des cheveux).
Vous comprenez maintenant pourquoi c’est tiré par les cheveux 😊

L’hormèse* pour les cheveux 

Nos cheveux gagnent en vitalité s’ils sont régulièrement confrontés à leur fonction de base : protéger le crâne, et donc le cerveau.

Ils dégénèrent plus facilement si vous les protégez trop de la chaleur, de la pluie, du vent, et des chocs.

Porter un chapeau, un bonnet, une casquette, ou un béret en permanence, ne semble donc pas être une bonne idée. Ce peut être un choix esthétique, mais d’un point de vue hygiéniste (= d’une hygiène de vie qui tend vers la santé), c’est plus discutable.

Deux gestes « santé capillaire » sont trop souvent ignorés :

SE BROSSER les cheveux quotidiennement : le brossage stimule la microcirculation du sang (pour nourrir et oxygéner les cellules) et de la lymphe (pour évacuer les déchets), et il offre un nettoyage de surface pour le cuir chevelu, comme on pratique le brossage à sec sur la peau, pour le débarrasser des peaux mortes et chasser le sébum qui donne cette allure grasse à notre chevelure et qui est néanmoins un agent protecteur.
Il est recommandé d’utiliser une brosse avec des picots à bout rond ou des picots en bois, pour ne pas agresser le cuir chevelu.

Et pour finir de vous convaincre, il n’est pas impossible que vous ressentiez en même temps une vague sensation de bien-être, car le brossage a aussi cet effet-là.

SE MASSER, FRICTIONNER et même ETIRER manuellement les cheveux, par poignées, jusqu’à sentir une légère traction sur le cuir chevelu : cette technique stimule aussi la circulation, mais permet surtout de décoller en douceur les éventuelles adhérences à la boîte crânienne, qui contraindraient également les micromouvements naturels de cette zone.

Et si vous préférez masser les pieds, la zone réflexe correspondante se situe au niveau des ongles. Vous pouvez donc pincez les orteils, en exerçant une pression spécialement sur chacun des ongles, pour améliorer la circulation énergétique dans votre cuir chevelu.

Les soins adaptés 

En principe, les cheveux n’ont besoin de rien.

Ce sont nos cellules qui ont besoin d’être correctement nourries et drainées, pour permettre à l’organisme de fonctionner harmonieusement.

Notre mode de vie et nos usages nous poussent néanmoins à l’utilisation chronique de produits lavants ou embellisseurs. Et ce faisant, nous fragilisons peu à peu l’équilibre microbien local qui permettrait de réguler spontanément les agressions et surcharges subies par le cuir chevelu.

Il nous faut donc rester conscients quant à ce phénomène. Voici quelques pratiques qui peuvent toutefois être bénéfiques, si elles sont associées à une hygiène de vie globale.

Masques capillaires

Vous pouvez appliquer des soins très simples :

• un mélange d’huile de ricin et d’huile de coco (le ricin tout seul est très visqueux et donc très dur à rincer) : appliquer sur cheveux secs pendant au minimum 2h, toute la nuit si possible, puis rincer.
• ou une pâte d’argile blanche (cheveux secs) ou verte (cheveux gras ou ternes) : appliquer 15 à 30 minutes sur cheveux secs, puis rincer, ça remplace un shampooing.

Avec un soin par mois, on soutient efficacement l’équilibre intérieur et extérieur.

Il est possible d’agrémenter chacun de ces masques avec une huile essentielle telle que : cèdre, romarin, lavande et ylang-ylang.

Shampooings sans sulfates

Et à l’eau froide, si possible, mais évitez surtout l’eau très chaude.

En ce qui concerne les produits lavants, de plus en plus de marques signalent l’absence de sulfates dans la composition, il est donc facile de s’y retrouver parmi les produits commercialisés.

Néanmoins, nous ne pouvons ici que vous recommander d’en utiliser le moins possible, car le shampooing reste un agent plutôt agressif pour l’équilibre cutané, et même au-delà.
Certes, il s’agit d’un produit qui ne reste pas longtemps en surface et qui franchit moins facilement la barrière de la peau qu’une crème qu’on étale, par exemple.

Mais rappelez-vous que, pour savoir s’il est judicieux d’appliquer tel ou tel produit sur votre peau ou sur vos cheveux, il suffit de se demander s’il serait judicieux de le manger.

Il convient donc d’espacer au maximum l’utilisation du shampooing industriel, et d’utiliser de temps en temps une formule plus naturelle. Il en existe plein de recettes, dites « low poo », voire « no poo », adaptées à chaque profil. Vous les trouverez notamment auprès des revendeurs de cosmétiques à faire soi-même.

Hydrolats

Les hydrolats de cèdre, de romarin, de tilleul, de menthe et de laurier noble sont des valeurs sûres pour faire du bien à ses cheveux. S’ils sont conditionnés en vaporisateur, il devient alors très simple de faire quelques pulvérisations, de temps en temps.

Vous pouvez également frictionner les cheveux ainsi humidifiés pour faire d’une pierre deux coups.